Assurance deces invalidite informations
En 1999, l'assurance décès-invalidité a représenté,
dans certains cas, jusqu'à 10% du coût d'un crédit. Or, comme
le montre un sondage de l'assureur April, moins de la moitié des souscripteurs
savent réellement à quoi elle sert alors que chaque année,
environ 200 000 sinistres (décès ou accidents) provoquent son déclenchement.
Il est alors trop tard pour négocier des clauses intéressantes dans
son contrat. Voilà comment juger d'un contrat et repérer les points
importants à négocier.
Que couvre-t-elle ?
En cas de décès, l'assureur s'engage à rembourser le capital
restant dû. En cas d'invalidité permanente, il couvre l'assuré
qui ne peut plus exercer d'activité salariée en remboursant le
crédit à sa place (jusqu'à sa retraite à 60 ou 65
ans).
Attention : la couverture de cette assurance décès-invalidité
fait l'objet de nombreuses restrictions et parfois, ces dernières sont
si nombreuses qu'elles occupent une page entière du contrat. Par exemple,
l'assurance ne fonctionnera pas si vous décédez ou si vous devenez
handicapé après avoir pratiqué un sport dangereux (alpinisme,
spéléologie, etc.) ou après avoir eu un accident de voiture
parce que vous aviez trop bu, etc.
A noter que seuls le Crédit Lyonnais et la BNP couvrent pratiquement
tous les risques.
Pour bénéficier de cette assurance, vous devez répondre
à un questionnaire médical précis. Ne trichez pas. Si vous
avez subi récemment une opération chirurgicale, même bénigne,
vous serez sans doute exclu de la garantie. Toute fausse déclaration
de l'assuré entraîne la nullité du contrat...
Le coût de la prime
Le mode de calcul de la prime est différent selon les établissements.
Deux formules s'offrent à vous :
- Soit la prime est calculée en fonction du capital initial emprunté,
et dans ce cas, votre mensualité reste fixe tout au long de votre prêt.
- Soit la prime est calculée en pourcentage du capital restant dû.
Dans ce cas, votre prime va diminuer au fur et à mesure de vos remboursements.
Si vous empruntez à deux, évitez les assurances à 200%
(100% sur chaque tête). Souscrivez plutôt à hauteur de la
participation de chacun au remboursement du prêt. Si le couple y concourt
à part égale, chaque partie aura intérêt à
s'assurer à 50%. En cas de décès, le survivant n'a à
rembourser que la moitié du crédit. En revanche, si une seule
personne assure les revenus du ménage, il est préférable
que ce soit elle qui s'assure à 100%.