Si vous perdez votre emploi l'assurance vous couvre
Le principe
Elle prend en charge tout ou partie des remboursements du crédit en
cas de chômage. Mais elle coûte cher. Selon l'Anil (Agence nationale
de l'information sur le logement), elle correspond à une hausse de taux
de 0,44% pour un prêt de 300 000 F à 7%, soit 75 F par mois. Il
est impossible d'aller chercher moins cher ailleurs : cette assurance est un
contrat de groupe négocié par la banque avec son assureur.
De plus, ses conditions sont très restrictives : seuls les salariés
embauchés dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée
et souvent âgés de moins de 55 ans peuvent y prétendre.
Certaines compagnies exigent même une ancienneté dans la même
entreprise de six, voire douze mois ! Sont exclus la démission, le départ
en préretraite et dans certains cas le départ négocié,
même quand il donne lieu à indemnisation.
Enfin, pour en bénéficier, le chômeur doit percevoir les
allocations Assedic. Attention : certains prêteurs incitent certaines
professions (fonctionnaires) à en souscrire une, alors même qu'elle
leur est inutile !
Attention : remboursement limité !
Mais même une fois réunies toutes ces conditions, l'assurance-chômage
réserve encore des surprises.
La première, c'est le "délai de carence". Vous avez
été licencié pendant les six à douze mois qui suivent
la souscription de l'assurance, vous ne serez pas indemnisé !
Deuxième surprise : le "délai de franchise". Il prévoit
que vous ne bénéficierez de cette assurance qu'après au
moins 3 mois de chômage. Et ce, même si vous avez cotisé
pendant plusieurs années !
Enfin, vous risquez d'être déçu par le montant de la prise
en charge. Elle ne représente souvent que 35% à 80% des échéances,
avec un montant et une durée limités.